J’espérais que tout aille mal

J’avais prévu de partir cette semaine avec des amis. C’est « tombé à l’eau », donc j’avais une semaine libre devant moi. C’est pour cela que je suis venu faire la retraite. Mais au fond, je n’avais pas très envie de venir. Quand je me suis inscrit par internet, j’espérais que mon mail ne passerait pas, que je n’aurais pas de réponse. Mais on m’a dit que je pouvais venir. Lundi, je me réveille de mauvaise humeur ; j’avais l’espoir que mon train aurait du retard, je ne serais pas à temps pour la retraite. J’arrive à la gare, le train est à l’heure. Je souhaitais que le train serait en retard ; que personne ne m’attendrait à la gare ; je ne pourrais pas arriver à Bieuzy Lanvaux ; mais non, j’étais attendu à Vannes comme prévu. Une fois arrivé, dans ma chambre, à la Maison de retraites, j’ai fait une prière : «je n’ai pas grand-chose à t’offrir Seigneur, au milieu des épreuves vécues dans la dernière semaine, mais je t’offre mon temps ». Tout de suite j’ai eu deux grâces :
– Certitude d’être dans le bon endroit où j’allais bien orienter ma vie ;
– Persévérance pour arriver jusqu’à la fin de la retraite. J’ai connu l’aridité, les distractions, une grande joie dans le moment de la confession, des tentations… désir de partir… une tentation qui me disait que la consolation reçue dans la confession devrait suffire ; qu’il n’y avait plus rien à attendre du reste de la retraite ; qu’il n’y aurait plus rien pour moi…
Je repars avec confiance, j’ai eu la grâce de vivre la Passion en présence du Christ ; de me sentir vraiment comme un spectateur réel de ce supplice. Je repars avec la confiance que le Christ est mort pour moi, c’est sa volonté que je veux faire désormais. Pierre, militaire

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