ON DEMANDE UN VRAI SAINT
On a dévirilisé Saint Joseph à outrance. Non seulement en le présentant comme un vieillard chenu près de sa jeune femme et de l’Enfant divin (on en revient sur ce point, inventé de toutes pièces) mais encore ne mettant celui-ci entre ses bras d’une façon peu accordée à la paternité. Sauf exception, chez nous du moins, un papa ne porte pas son bébé de la même manière que l’épouse, rarement sur le coude ou la hanche, par exemple.
Il ne s’amuse pas non plus avec lui de la même façon. Ce n’est pas le même genre de taquineries ou jeux, surtout s’agissant d’un garçon. Volontiers, il le soumet à quelques risques en le balançant, ou bien, porté sur une épaule…
Qu’on nous donne donc un Joseph de ce style, (mais oui !) avec un Enfant-Jésus à cheval sur son cou, s’agrippant aux oreilles, aux cheveux, à la barbe de ce vigoureux père ! Ce sera autrement parlant que ceint d’une auréole et un lys à la main ! D’un symbolisme dont on ne conteste pas la valeur mais qui fait « gnangnan » aujourd’hui !
Un Saint Joseph stylé, oui, mais aussi musclé !