Saint Joseph 1er

Accepter d’être second pour permettre à un autre moins favorisé d’accéder au premier poste qu’il souhaite, c’est de soi haut en couleur d’humilité et de bonté. Mais choisir d’être le premier pour attirer vers soi l’attention et la dégager d’autant d’un chef mis en difficulté, c’est encore bien plus beau. De soi, c’est-à-dire à supposer toutes autres choses égales dans un contexte donné.

Les Exemples n’en manquent pas dans les guerres, tel le lieutenant de Charrette s’habillant des effets du « Patron » pour couvrir sa fuite. On dit “porter le chapeau”.

            Plus noble encore sa propre mise en valeur par Thomas More – et cette fois pour empêcher l’accès d’indésirable au poste de Chancelier du Royaume d’Angleterre. (C’est trop rare pour n’être pas rapporté en détail.) Le titulaire de ce poste suprême est le cardinal Wolsey qui se meurt et que les courtisans entourent à ce moment capital. Ils guettent de ses lèvres le nom du successeur par lui souhaité : « Cromwell », fait-il, alors qu’il n’ignore rien des risques qu’il assume. Beau.

            Eh bien, Joseph prendra sur lui un premier rôle, non pas, on s’en doute, pour empêcher quiconque de briller près de lui, mais au contraire pour détourner un temps l’attention commune de Jésus. Messie sous son toit. Moi premier !

Beau ! Au superlatif !

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