AOÛT 1934 – Première rencontre
Trouver à tout prix une échappatoire…
Quatre heures, d’une accablante après-midi d’été. Que pouvaient bien me vouloir ces trois prêtres inconnus qui s’avançaient résolument vers moi ?
Les deux premiers trahissaient une origine étrangère. Le troisième devant probablement être français ? – Trouver, à tout prix, une échappatoire et vite, vite, se libérer de ces trois visiteurs. – Pour avoir la paix, je tâtais mon portefeuille. Le Père VALLET, d’un signe, avait apaisé ma soif de générosité « intéressée ». Il fallait accepter le débat.
Des cartes géographiques étalées sur la table, avec des noms de villes piqués de petites croix rouges, comme pour marquer l’avance ou le recul d’une armée en bataille.
Des photographies tirées d’une serviette de cuir, où je voyais des foules d’hommes avec des bannières, des trains pavoisés…
Je ne comprenais pas grand-chose à tout cet exposé ; mais ce dont j’étais sûr c’est qu’il faudrait, cinq jours durant, m’absenter pour découvrir la clef du mystère !
Je fermais les yeux pour ne plus voir et, si je l’avais pu, ô mon Dieu ! les oreilles pour ne plus entendre !… M’absenter cinq jours ? Vous n’y pensez pas ! Une impossibilité radicale !